par Alice Petit-Bonneville
le jour du reste n’attend plus:
file sous vibre pour croire une vitesse
presque légale − chanceuse surtout
et répond tiré par rocheux débutants mais longs (le défilement)
au commencement le grand nom sans arrêt sauf par dessus
(maison blanche cachée dans les mille blocs: doute en recherche)
un début implique du banal volontaire − la présentation en détail
par temps (la quantité)
croisière à 140
et politesse pareille mais déjà la recherche du repos:
stress logique
c’est en découverte que tout s’agite
autour du son et par la vitre nous raisonnables pour l’instant
recours idylle:
carte postale d’île déserte
première urine en Y inversé
et dégustation typique
d’accord mais nuit non
la semoule devient brique dans l’unique chambre qui vole
(moindre coup menace)
***
redémarrer sur la ligne:
une chose commence quand on voudrait qu’une autre s’arrête
FUCKING ONTARIO
la carte trouée laisse croire que le sol est fragile
à tout moment s’effondre
étangs roseaux arbres surtout
coincés dans la boucle temporelle
un monde plat
l’horizon n’arrivant jamais
FUCKING ONTARIO
poids lourd lent
nous roule constant
***
le toujours et encore propulse
un peu vite (l’habitude)
défile sans hésiter dans ce qui est quotidien depuis
quelques jours forgés
sans trahir le peu de temps de la tenue:
le volant n’a pas d’empreintes
croisements regroupés nombreux font naître
la danse conduite
oublient le risque rappelé au tournant
creux engorge répète
et frôlement en ouverture d’une idée difficile
à concevoir
la compréhension fait surface quand le geste (insulte) signifie
en réponse les deux
bras plutôt qu’un passent au vent − s’excusent
[Alice Petit-Bonneville, née en 1995, est une jeune auteure, étudiante aux beaux-arts de Saint Etienne (France). Elle travaille la vidéo et l’écriture, autour des questions de langage et de performance.]