par Louis-Félix Guilbault
sale ça rien à voir
chien sale culotte sale
local sale de langue sale
dope sale
repère sale
de bandits disparus
rapportés mort cryogénisés
la survie de la pire espèce
perdue dans les dédales
de la mappe
de la dichotomie gauche droite
splitée en deux
pour une dernière ruelle
lastcall des habitus
une cérémonie de la célébration
requiert paraphernalia
de la manie commémorative
manie manie manie manie
manies délabrées
lambeaux de déboires
sur un coeur de biker
full patch de l’amour
des affaires imaginaires crashent s’envolent en morceaux
de fond de bag de chips
sur le tapis noir
all-dressed
d’un ton autoritaire
les sirènes sont grondées
comme un kid l’urgence de vivre
les urgences sondent
les secondes maternelles
et se métamorphosent
en stalagmites bandées
à l’envers
l’écholocalisation de ma solitude
transperce l’épiderme
mystère
qu’est le bruit de la lumière
je rase le mur de la mémoire
les souvenirs d’une mère inquiète
et l’impulsivité du gaz
vivent le feu en simultané
mindfuck
l’obscurité s’éclate
patow
pow
bye now
j’ouvre les yeux en symphonie
avec un silence en répétition
clandestino illegal
je décolonise le no man’s land
je tague la canisse d’empowerment
hasta la revolución siempre
concerto pour les détraqués
coup de feu coup de théâtre
les coups de tête comme haut lieu
de la déclaration incendiaire
sur le refus familial de l’instabilité
we are all actors here
comportement suicidaire
we are all actors here
ce soir je serai toi
ce soir
tu n’es pas une grande première
ce soir
n’est qu’un enchaînement d’hier
la répétition obligée
d’une pratique inutile
la crasse dans l’inertie
le sommeil agité sur anxiolytiques
rien ne bouge à mon goût
et je dormirai
encore
dehors
les flammes boucanent
la détresse suinte
j’essuie du revers l’immobilisme
mes larmes de créosote
s’érigent en fleuve
de printemps.
[Biographie à venir.]