par Peau Wet
Limoilou,
Québec
L’air climatisé au bord du ravin
Si les escaliers s’effondrent
Les salons tomberont bien sur les gazebos
Les essaims de vélos en rodéos de roues qui éclatent sur les morceaux de verres délestés par les fêtards
qui assaillent les espaces verts des zones rouges
Les voitures antiques crachent des airs extra glucose-fructose
La nostalgie met ses bas blancs
Même les abeilles doivent mettre leur clignotant
Sur l’autoroute de la semence épandue
Par les feuillus mâles frustrés
À en faire éternuer les enfants et leurs poupées
Et les intersections pompent et expulsent
Palpitations chroniques intermittentes de quartier
Ils nous creuseront des tunnels pour nous entuber de Xanax
De cigarettes Popeye brisées
Ils coifferont les bosquets de mauvaises herbes en man bun
En citations à profondeur dessinée
Ils prendront les pointes de tartes à la jonction de nos cuisses
Pour nous faire schémas
…
[Peau Wet est une bibitte poétique qui sévit depuis plus d’un an sur Instagram. Élevée en Abitibi, c’est à Limoilou qu’elle est présentement transplantée (non pas sans avoir essayé quelques pots entre-temps). Elle écrit tout ce qui lui passe par la tête dans le confort de Régisgrad et de l’anonymat. Certains de ses poèmes ont été publiés dans le zine collaboratif Quiproquo.]